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04 mars 2011

Tu écris toujours ? (critique récente)

tu écris toujours ?,blog lietje,lyon 1,maryse vuillermet,christian cottet-emard,éditions le pont du change,littérature,essai,humour,écrivainUn article sur le blog LIETJE

Un nouvel article consacré à mon livre Tu écris toujours ? (éditions Le Pont du Change) sur le blog LIETJE de Lyon 1, par Maryse Vuillermet :

http://lietje.hautetfort.com/archive/2010/12/17/comment-v...

DESCRIPTIF ET BON DE COMMANDE

28 février 2011

Angoisse

le grand variable,éditions éditinter,christian cottet-emard,zones industrielles,laideur,france moche,usines,publicité,habitat pavillonnaire,enseignes,téléramaJe vois le soleil se lever sur une immensité de laideur. Habitat pavillonnaire et zones industrielles.
Un monstrueux cargo accoste. Il décharge des usines entières, « clefs en main » . Elles dégorgent à leur tour un fleuve de trains de marchandises et de camions. La chaleur des moteurs tremble dans l’objectif de la lunette de l’enseigne de vaisseau Mhorn et le petit matin sent le gazole.
Je voudrais joindre ma voix à celle des veilleurs qui donnent l’alerte mais ceux-là même qui souffrent chaque jour de cette laideur et de cette puanteur nous accusent de cracher dans la soupe et nous traitent de traîtres.
Au secours !
Ce cauchemar-là, je le fais chaque fois que, par mélancolie, je mange trop et trop lourd le soir.
Mais suis-je vraiment endormi ?

(Extrait de : Le Grand variable, éditions Éditinter, 2002.)

Illustration : Halte à la France moche, couverture de Télérama du 13 au 19 février 2010.

13 février 2011

Retour au pays natal

retour,pays natal,le grand variable,éditions éditinter,christian cottet-emard,carpe,autorail,tgvMon rêve de manquer un train à grande vitesse à dix secondes près se réalisa à l’instant même où j’en conçus l’allégresse.
Il n’était déjà plus qu’un point silencieux à l’horizon lorsque mon regard balaya les quais déserts du dimanche. Tout autour, la préfecture mijotait comme un vieux ragoût à réchauffer sans cesse. Des assemblées de notables s’y étendaient à perte de vue.
Il n’était pas difficile de deviner que la vie commençait loin de ce bourg, bien au-delà des eaux dormantes et des banquets de carpes.
J’abandonnai là une valise remplie de calculs et grimpai le cœur léger dans un des derniers autorails capables de laisser quelqu’un descendre en marche.

(Extrait de : Le Grand Variable, éditions Éditinter, 2002.)